En 1855 : élection de la municipalité Pierre Lagrifoul, recensement de la population de 1856 : 450 habitants pour la Commune.
Suspendu jusqu’en 1859, à cause de la guerre de Crimée, de la disette et des épidémies, mais surtout en attendant que la section de Peyre décide de reconstruire en même temps son église. A cette date les deux sections de Comprégnac et de Peyre offrent chacune une souscription sous forme d’actions de 250 francs chacune payables à l’ouverture des travaux et remboursables au moyen d’une imposition communale. Ces 2 souscriptions s’élèvent ensemble à 16 000 francs, à savoir 8 000 francs pour chaque paroisse, elles sont acceptées par la Commune et doivent être, avec le produit de la vente des vieilles églises de Comprégnac (réalisée en 1872 en 3 lots) et de Peyre + les secours du gouvernement, le moyen de faire face à la dépense de la reconstruction des 2 églises. En 1860 Monseigneur Delalle visite la Paroisse de Comprégnac et octroie spontanément la somme de 250 francs pour la construction de la nouvelle église.
Ces sommes paraissent insuffisantes à l’administration et ce n’est qu’en supprimant la construction du clocher et en ajoutant de belles promesses que nous réussissons après quatre ans de négociations à obtenir une aide modérée. A la fin de l’année 1862 les deux églises sont données à l’adjudication.
Les travaux sont donnés à deux entrepreneurs de Laissac qui se tiraillent l’un l’autre, laissent gouverner leurs ouvriers, tâtonnent pour la pierre de moellons sur toutes les carrières sans pouvoir s’arrêter sur une, « ils gaspillent notre argent et nous forcent à achever l’ouvrage en régie ».
La première pierre ou pierre angulaire, a été bénie le 23 juin 1863 par le Curé de St François de Millau et l’église a été bénie le 17 décembre 1866 par le Curé Vidal de St Rome de Tarn.
Le décompte des travaux a été fait par Monsieur Sahut, architecte à Millau, il a été dû par la Commune aux entrepreneurs la somme de 257,23 francs, sur cette somme ils doivent payer 100 francs à Monsieur Sahut.
En comprenant les travaux de la régie : 6 400 francs, la dépense totale a été de 25 000 francs à la clef. Le décompte a été fait par Arrêté de la Préfecture et homologué par lui le 16 décembre 1868.
Cette même année : ouverture du chemin reliant le village à la nouvelle église.
L’autel en marbre blanc a été fait par D… Martrin de Caunes, au prix de 2 800 francs. Le marche-pied et les autels de la Vierge et de St Joseph ont été faits ou restaurés par Monsieur Poujol, menuisier à St Georges de L. Ces 2 autels ont été peints par Justin Guybert, peintre décorateur de Millau. Ces mêmes dépenses et quelques autres se sont élevées à 800 francs. L’appui de la communion donné par Sophie Vernhettes a coûté 333 francs. Les statues données par Cadet Salson ont coûté, rendues ici, 535 francs.